GALERIE DU CROUS DE PARIS | EXPOSITION DU 3 AU 14 FÉVRIER 2015 Vernissage le jeudi 5 février 2015 de 18h à 21h OPTIQUE DE PRÉCISION C’est sans doute en retournant au plus élémentaire des procédés photographiques, nike air max 1 ultra moire homme celui du photogramme, que Baptiste Rabichon mesure le mieux la distance, Nike Air Zoom Pegasus Femme ou le flou, que le progrès — le nouveau — a mis entre notre oeil et l’être-là des choses les plus simples. Un photogramme est le résultat d’un contact direct entre des objets et une surface sensibilisée, sans le secours d’une optique, au plus proche de cette magie spécifique et sensuelle propre à la ressemblance photographique. Ses Recombinaisons rapides, adidas stan smith homme 2017 pour dire vite des photogrammes de vide-poches (en couleurs), évoquent moins les travaux des avant gardes historiques, rayogrammes, schadographies, expériences de Moholy-Nagy, que les recherches aujourd’hui largement oubliées de ces botanistes qui ont, au milieu du XIXe, réalisé de véritables « herbiers de photogrammes » d’une précision bouleversante : entre la feuille, asics gel kinsei 4 homme l’algue ou la fleur soigneusement séchée et collée sur le papier, nike air max 2016 uomo et son empreinte, rien ne se perd en précision, mais le fantôme végétal est, à jamais, Nike Dunk femme à l’abri de la corruption dans sa nuit bleue (dans le cas des cyanotypes) ou sépia … nike free 4.0 donna Les albums d’Anna Atkins (British Algae : Cyanotype Impressions, 1844), de Charles F. asics gel noosa tri 11 femme Himes ( Leaf Prints : or Glimpses at photography, Nike Air Max Command Femme 1868), mériteraient d’intégrer, au même titre que les Urformen der Kunst de Karl Blossfeldt, le panthéon des grands livres de la photographie,mais leurs auteurs ne se prenaient que pour des femmes et des hommes de science. L’anatomie végétale (en tout cas celle qui se déchiffre à l’oeil nu ) n’a aujourd’hui plus guère de secrets, et les Recombinaisons rapides sont plutôt des taxinomies de boîtes à gants (de contenus de boîte à gants) : mais Baptiste Rabichon y glisse quelques fleurs, des brindilles, des images qui évoquent les livres de biologie, au milieu de ces bouts de ficelle, de ces chiffons ou de ces photos de famille qui constituent l’ordinaire des boîtes à gants — ils « peuvent toujours servir », ou « ne peuvent être jetés ». Quoi de plus incongru à l’ère de l’iPhone qu’une phénoménologie du vide-poche ? Mais c’est le rôle des artistes de remettre, contre toute attente, en évidence l’importance dans nos vies du grain des choses, du tranchant de l’irrégulier, de se souvenir que l’oeil est une spécialisation tardive (à l’échelle de l’évolution des espèces) du toucher. La tyrannie du lisse étend chaque jour un peu plus son règne — animées des meilleures intentions du monde, les commissions de sécurité font aujourd’hui raboter les pavés dans les lieux historiques où ils subsistent encore : quelqu’un, dans leurs rangs, s’avise-t-il que Proust n’aurait peut-être pas écrit s’il n’avait un jour trébuché sur des pavés inégaux ? Notre univers quotidien risque de bientôt ressembler à la surface d’un fer à repasser vue par un myope ; personne ne peut dire si les protestations visuelles des artistes pourront l’empêcher,